Urgences dermatologiques : résultat d’un auto-questionnaire - 15/01/19
Résumé |
Introduction |
L’urgence dermatologique (UD) peut être définie comme une dermatose aiguë d’apparition ou d’aggravation de<5jours. Dans le travail « ET.U.DE », seul 1/3 des demandes de consultation en urgence justifiait une consultation à 48heures. Dans un contexte difficile pour la permanence des soins et d’augmentation du nombre d’inscrits à la consultation « UD », notre objectif était d’étudier les caractéristiques, le contexte et les facteurs justifiant la consultation d’accès direct « en urgence » dans une structure dédiée.
Matériel et méthodes |
Du 1er au 31 août 2017, un auto-questionnaire était remis à tous les patients se présentant aux « UD » entre 9h et 17h, rempli pendant les formalités d’enregistrement. Il incluait 10 questions motivant un passage urgent : adressé avec lettre par un service d’urgence ou d’un médecin, fièvre, éruption ou maladie dermatologique apparue de<5jours, douleur cutanée, rougeur localisée. Quatre questions décrivaient le patient. Les variables qualitatives étaient exprimées en proportion et en pourcentage. Une relecture des dossiers permettait dans un 2e temps de vérifier la variable « adressage des patients » et leur devenir après le passage aux UD. La comparaison des items « adressage », âge et notion de grossesse était réalisée par un test de Chi2. Une non-opposition des patients à l’utilisation de leurs données était sous-entendue par leur recueil dans le logiciel ORBIS (Annexe A).
Résultats |
Sur les 1626 patients ayant consulté durant la période d’étude, 1585 ont rempli le questionnaire (97 %). Le Annexe A reprend l’ensemble des résultats. Sur l’ensemble des consultants, 999 dossiers informatiques ont été extraits, révélant que 23 patients étaient partis avant d’être vus (n=976 vus in fine). Parmi les 83 patients qui déclaraient avoir>75 ans, 62 (76 %) avaient vraiment cet âge (p<10−3). Parmi les 78 patients se déclarant adressés, 54 l’étaient vraiment (p<10−3). Sur 18 femmes se déclarant enceintes, le dossier ne l’indiquait que pour 10, sans différence significative. Après leur passage, les patients étaient majoritairement adressés en ville (737/976), réévalués aux UD (83/976), revus dans une consultation hospitalière (152/976), hospitalisés (1/976).
Discussion |
La douleur et la rougeur localisée sont les 2 items les plus fréquemment signalés ; une dermatose de moins de 5jours est cochée pour 1/3 des patients. Concernant l’adressage et l’âge, on observe des différences significatives entre les patients et les dermatologues consultés aux UD. Ce résultat pourrait être expliqué par la crainte des patients de ne pas être vus en l’absence d’un adressage spécifique.
Conclusion |
La lettre ne semble pas être un bon moyen de tri. Un questionnaire sur les symptômes dermatologiques – patient et dermatologue – devrait contribuer à l’analyse de la sensibilité de certains symptômes dans le cadre d’une consultation urgente. La fluidité et l’efficacité de cette consultation pourraient en être améliorées.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Auto-questionnaire, Organisation des soins, Urgence dermatologique
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2018.09.384. |
Vol 145 - N° 12S
P. S249 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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